Notre groupe qui avait déposé une motion à ce sujet aura joué un rôle déterminant dans le sauvetage de la Bibliothèque de Genève. Il s’agit là d’une victoire d’étape importante – la motion a été acceptée à l’unanimité – en vue de préserver un bâtiment historique dégradé et surtout des collections patrimoniales inestimables.

La motion posait aussi le problème de la gouvernance d’une institution qui, il n’y a pas longtemps encore s’appelait, la Bibliothèque Universitaire de Genève, et qui accueille un très grand nombre d’étudiant.e.s de la Faculté des lettres. Cette motion a été, certes, amendée par la CACRI (commission) mais conserve dans son esprit son message initial.

Il faut absolument prendre en compte l’état déplorable du bâtiment. Les niveaux, avec des hauteurs de plafond élevées dans un édifice du 19ème siècle, ont été, afin de pouvoir accueillir toutes les collections divisés et les étages ajoutés les uns aux autres avec pour conséquence que la sécurité du bâtiment n’est plus garantie. Il ne faudrait peut-être pas le dire mais un court-circuit ou une bougie mal éteinte pourrait faire disparaître des collections ou plutôt des oeuvres inestimables.

En effet, la Bibliothèque contient des lettres ou des ouvrages imprimés voire manuscrits de première importance. On y trouve, en particulier, des écrits de Calvin, de Voltaire, de Jean-Jacques Rousseau, D’Horace Bénédict de Saussure, de Jorge Luis Borges et cette liste est loin d’être exhaustive.

La commission a décidé de s’appuyer sur la détermination de la Ville de Genève avant d’aller plus loin et de proposer concrètement un partenariat qui associerait la Ville et l’Etat. Entre-temps la Ville a redéposé un crédit d’étude de près de 11 millions ce qui conduit à penser que le montant définitif pourrait s’élever à plus de cent millions. Ce crédit comprendra un abri culturel sis dans le périmètre compris entre le bâtiment principal de l’Université des Bastions et celui de la Bibliothèque de Genève. Il conviendra alors de participer à cet énorme investissement financier, comme cela avait été le cas pour la Nouvelle Comédie.

Il en va de l’avenir de la Bibliothèque de Genève, l’un des joyaux les plus inestimables de la vie culturelle de notre canton ! 

Christian Zaugg.