Alors que la guerre en Ukraine fait rage, le pays doit faire face à un défi de taille : celui de sa dette publique extérieure. Celle-ci s’élève actuellement à environ 57 milliards de dollars. 13 milliards proviennent du FMI, dont 1,4 ont été versés à titre de prêt d’urgence le 9 mars dernier, 37 milliards de créditeurs privés, mais les 7 derniers milliards proviennent de prêts bilatéraux accordés par des gouvernements. Pour soutenir et défendre efficacement sa population l’un des pays les plus pauvres d’Europe doit pouvoir financer ses besoins croissants face à la guerre. 

Or, la Suisse a un rôle à jouer. En tant que membre permanent du Club de Paris, ce groupe informel de pays créanciers qui négocie les restructurations de dette des pays emprunteurs, elle peut demander que la dette ukrainienne soit rééchelonnée voire annulée et que les paiements des services de cette dernière soient suspendus.  Notre élue Stefanie Prezioso a interpellé le conseil fédéral à ce sujet. Voici ses questions :

1. Le Conseil fédéral pense-t-il pouvoir défendre une telle position au sein du Club de Paris ? Si non pourquoi?

2. La Suisse va-t-elle s’engager auprès du FMI et de la Banque mondiale pour soutenir l’annulation de la dette publique extérieure ukrainienne ? Si non pourquoi?

3. La Confédération suisse est-elle détentrice d’une part de la dette ukrainienne ? Et si oui, à combien se monte la créance ?

4. Le Conseil fédéral entend-il mené des négociations avec les banques suisses afin d’alléger voire d’annuler les dettes ukrainiennes qu’elles détiennent ?