Lors de la dernière session du Parlement, un nouveau règlement européen étendant le mandat de l’agence Frontex, qui contrôle les frontières de l’Espace Schengen, a été accepté. Afin d’appuyer l’Union européenne dans « le contrôle ses frontières extérieures », la contribution suisse passera de 24 millions par an à 61 millions. Ensemble à Gauche s’est fortement opposé à ce projet et appelle à signer le référendum lancé contre ce nouveau règlement.

Des images inquiétantes nous parviennent d’Italie, de Croatie, d’Espagne et de Grèce: des personnes fuyant des zones de guerre sont brutalisées, violées et refoulées aux frontières extérieures de l’UE. Frontex joue un rôle central dans ces graves violations des droits de l’homme. Au cours des dernières années, les compétences de l’agence européenne n’ont cessé de s’étendre. Diverses recherches effectuées par des organisations et les médias prouvent que Frontex est non seulement témoin des violations massives des droits de l’homme aux frontières extérieures de l’UE, mais qu’elle y a activement participé à plusieurs reprises.

Frontex, institution meurtrière et bras armé de l’ignoble politique migratoire de l’UE, renforce la barrière que représentent la Méditerranée et les autres frontières, notamment en privilégiant l’achat de drones pour repérer des embarcations de réfugié-e-s plutôt que de bateaux visant à les secourir. Augmenter le financement d’une telle institution serait criminel. Plus d’argent pour Frontex entraînera une augmentation des violences aux frontières, de la surveillance et des déportations. En raison du verrouillage de l’espace Schengen dont Frontex est responsable, les parcours de fuite des personnes migrantes seront rendus plus compliqués et plus dangereux. Plus d’argent pour Frontex c’est encore plus de souffrances, plus de tortures et plus de morts sur les parcours migratoires de personnes qui désirent rejoindre l’Europe… Cela est inacceptable.

Ne renforçons pas l’Europe forteresse qui condamne quotidiennement des femmes, des enfants et des hommes à une mort certaine : non à un nouveau pas en direction d’une politique d’asile toujours plus inhumaine. Signez et faites signer le référendum !