La lutte pour l’indexation des salaires du personnel de l’Etat et du secteur subventionné s’est concrétisée le mercredi 12 octobre lors d’une journée de grève et de manifestation. La convergence entre les actions des différents services et des transports publics genevois (TPG) renoue avec une unité des employées et des employés de la fonction publique, appelée à perdurer. La grève des TPG, reconduite le jeudi 13 octobre, a contraint la direction à négocier et à trouver un accord.

L’indexation pour l’année 2022, à hauteur de 1,2%, est versée au personnel des TPG à raison de 0,6% dès septembre et le complément de 0,6% dès janvier 2023. Ce succès pour les syndicats SEV et Transfair est à saluer, même si la question de l’indexation 2023, avec une inflation accrue, reste pendante.

Contre la vie chère

L’inflation actuelle permet d’estimer que l’augmentation du coût de la vie se situera entre 3% et 5%. Pour la fonction publique c’est l’évolution de l’indice genevois des prix à la consommation, la différence entre octobre 2021 et octobre 2022, qui est déterminante, selon la loi. Mais ce calcul ne tient pas compte de l’augmentation des primes-maladie et autres dépenses qui rendent la vie toujours plus chère pour la grande majorité de la population, alors qu’une petite frange accumule toujours plus de richesses, comme cela s’est vérifié notamment durant la pandémie.

La grève est mobilisatrice

Reconduire des actions de lutte telles que la grève et les manifestations est une nécessité pour que le Conseil d’Etat admette enfin la légitimité des revendications de celles et ceux qui s’activent au quotidien pour délivrer les prestations à la population, dans des conditions toujours plus difficiles, et agisse en conséquence. Il n’est pas admissible de rester bras ballants alors que des bénéfices astronomiques s’accumulent dans le canton, au point que le déficit du projet de budget 2023 (419 millions) paraît dérisoire en comparaison, et surtout si une taxation plus équitable advenait.

Ensemble pour obtenir une indexation pleine en 2023 !

La route vers le vote du budget 2023 est encore longue mais le combat pour que les salaires soient adaptés au renchérissement doit se poursuivre sans relâche. L’Etat-employeur avoue qu’il entend sacrifier les conditions de travail du personnel (ne pas verser l’annuité ni l’indexation entière) pour privilégier les prestations (grâce aux 488 nouveaux postes – d’ores et déjà insuffisants) mais c’est un plan inique. Ensemble à Gauche se battra aux côtés de la fonction publique et des TPG pour obtenir les deux ! Les rentrées fiscales doivent être réévaluées et les nantis, les super-riches qui ont profité de la crise, être taxés en conséquence !

Olivier Baud