Mardi 4 octobre, l’assemblée du personnel de la fonction publique a voté en faveur de la grève le 12 octobre, pour exiger une pleine indexation des salaires. Le même jour, les salarié·e·s des TPG seront également en grève pour des raisons similaires. Ensemble à Gauche soutient les revendications des grévistes. Nous serons présent·e·s à leurs côtés durant cette journée de mobilisation et nous mènerons la bataille au parlement pour que leurs salaires soient intégralement indexés.
Après avoir refusé l’indexation des salaires en 2022, le Conseil d’Etat – pourtant à majorité PS-Verts – a décidé de la limiter à 1.35% en 2023 (au lieu de 2,7%) ! De surcroît, le gouvernement souhaite suspendre les annuités (pourtant inscrites dans la loi) pour l’année prochaine. Cumulées, ces mesures représentent une coupe de 135 millions dans les revenus des salarié-e-s pour 2023.
Ensemble à Gauche s’opposera fermement à ces nouvelles mesures d’austérité sur le dos de la fonction publique. Nous apportons également notre soutien aux grévistes des TPG qui exigent une pleine indexation pour 2022. Nous allons aussi proposer une modification de la loi qui prévoirait l’indexation automatique des salaires de l’ensemble des salarié-e-s du secteur public et subventionné, ce qui ne serait que justice.
Le Conseil d’Etat justifie ces mesures en alléguant des difficultés financières de l’Etat de Genève. Pourtant, les revenus de la fonction publique ne sont pas condamnés à être la variable d’ajustement des finances de l’Etat. Le gouvernement devrait se soucier avant tout de garantir les revenus de la grande majorité de la population, ainsi que la qualité des services publics et des prestations, en particulier en période de crise.
Ceci est d’autant plus vrai, que les comptes 2021 ont bien montré que les salaires ont stagné ou diminué durant la crise Covid, contrairement aux grosses fortunes qui ont continué à croître à une vitesse folle (triplement des patrimoines de plus de 3 millions durant les 7 dernières années). Il serait donc plus juste socialement de demander un effort supplémentaire aux plus fortunés plutôt que de sabrer dans les salaires du personnel de l’Etat et du secteur subventionné.
La décision du Conseil d’Etat et des TPG envoie un signal catastrophique au secteur privé. En effet, l’indexation des salaires, soit le maintien des salaires réels, est une question centrale pour l’ensemble des salarié·e·s du canton et il est profondément regrettable que l’Etat ne joue pas un rôle exemplaire en la matière.
Jean Burgermeister