Belle victoire d’étape pour Ensemble à Gauche! La validation de 3 initiatives pour lesquelles nous nous sommes fortement engagé en 2018 a été annoncée aujourd’hui. La population votera sur l’Initiative « La BCGE doit rembourser les 3,2 milliards prêtés par l’Etat! », sur l’Initiative « Zéro pertes: Garantir les ressources publiques, les prestations et la création d’emplois » et, enfin, sur l’Initiative pour un salaire minimum cantonal « 23 frs, c’est un minimum »! Un grand merci à celles et ceux qui ont récolté toutes ces signatures!

« La BCGE doit rembourser les 3,2 milliards prêtés par l’Etat! »
En 2000, l’Etat a sauvé la Banque cantonale de Genève (BCGE) d’une faillite liée notamment à des crédits douteux dans l’immobilier. Des spéculateurs bien connus en ont profité, alors que l’Etat a hérité des pertes (2 mia.) et des frais de fonctionnement (375 mio.). Pour sauver la banque, l’Etat a dû emprunter, et la dette du canton s’est aggravée de près de 3,2 milliards, intérêts compris. La loi permettant le sauvetage de la BCGE prévoyait que la banque devrait rembourser ses coûts lorsqu’elle serait en mesure de le faire. À fin 2016, la BCGE n’a remboursé au canton qu’une somme de 30 millions sur les 375 millions de frais de la Fondation de valorisation. Et rien n’est prévu pour le remboursement des pertes sur la vente des actifs immobiliers… Plus personne n’en parle, alors que ces ressources manquent aujourd’hui cruellement pour répondre aux besoins de la population! Alors que d’autres banques qui ont rencontré des difficultés (Banque cantonale vaudoise, UBS) ont intégralement remboursé le coût de leur sauvetage, il n’est pas normal que la BCGE se soustraie à ses obligations en laissant les contribuables genevois payer les pots cassés à hauteur de plus de 3 milliards.Notre initiative permettra le remboursement par la BCGE, sur une période de 30 ans, des 3.2 milliards qu’a coûté son sauvetage.

« Zéro pertes: Garantir les ressources publiques, les prestations et la création d’emplois »
Deux ans après la victoire contre RIE III, le Conseil fédéral a modifié le nom de cette réforme en PF17 (Projet fiscal 2017), puis en RFFA, mais le fond reste le même. Quant au niveau cantonal, le Conseil d’État maintient le même cap: les pertes fiscales annoncées avoisinent toujours 365 millions de francs. Les conséquences sur les prestations à la population ne seront pas négligeables et entraîneront forcément une politique d’austérité. Or, le peuple suisse a clairement exprimé sa volonté le 12 février 2017: il a dit NON à des pertes fiscales détériorant les prestations publiques! Face à ce mépris de la volonté populaire, l’initiative Zéro pertes a pour but d’inscrire dans la Constitution cantonale les limites claires auxquelles toute réforme de l’imposition doit se soumettre. Ainsi, l’initiative demande:
– d’agir en faveur de la réduction de la concurrence fiscale intercantonale;
– de préserver le financement des services publics et des prestations à la population;
– de maintenir le niveau des recettes fiscales;
– les cantonales et communales;de renforcer la progressivité de l’impôt.

« 23 frs, c’est un minimum »
L’initiative vise à instaurer un salaire minimum légal de 23 frs de l’heure à Genève, correspondant à 4086 frs pour un plein temps de 41 heures hebdomadaire. A Genève, près de 10% des travailleurs-euses gagnent un salaire inférieur à ce montant. Conséquences : même en travaillant à plein temps, ils-elles n’arrivent pas à joindre les deux bouts à la fin du mois. Parce que leur employeur refuse de leur verser un salaire décent, ces travailleurs-euses doivent recourir à de multiples aides sociales pour survivre. A l’instar des cantons de Neuchâtel, du Jura et bientôt du Tessin, Genève doit se doter d’un salaire minimum légal afin de combattre cette précarité.