Ensemble à Gauche (EàG) a formulé en matière de droits démocratiques une proposition novatrice tenant compte des difficultés accrues de récoltes de signatures à l’appui d’initiatives ou de référendums en ces temps de Covid-19. Les citoyen·ne·s doivent pouvoir apporter leur signature à un texte d’initiative ou de référendum par un message électronique adressé au Service des votations et authentifié par la photo de sa carte d’identité. Une majorité de droite a refusé de traiter cette proposition en urgence… Donner la parole au peuple, pour la droite et le MCG ça peut toujours attendre!

Cette innovation proposée, introduite de manière temporaire, aurait pourtant renforcé concrètement les droits de chacun·e à appuyer une initiative ou un référendum, ce qui est devenu plus difficile par les temps qui courent par les moyens ordinaires de récolte que sont les stands dans la rue soumis à des conditions assez sévères.

Cette difficulté est sans doute l’une des raisons qui ont rendu impossible le lancement d’un référendum, de manière traditionnelle, contre le crédit public de près de 17 millions accordé au Salon de l’Auto. Rappelons que ce référendum fait l’objet d’une expérience: on récolte des engagements à faire signer le texte AVANT de le lancer… mais alors pour le faire le cas échéant « à coup sûr ». Pour participer à cette expérience démocratique, suivez le lien : ICI.

Quoi qu’il en soit, le projet d’EàG en matière de signatures électroniques est parti en commission. Gageons que le simple bon sens qu’il incarne saura y convaincre une majorité de député·e·s d’oser faire ce pas en avant qui devrait être accueilli positivement par tous les ami·e·s de la démocratie semi-directe, de quelque bord du’ils soient.

C’est une évolution que les autorités s’ingénient d’ailleurs depuis des décennies à retarder et dont l’heure est manifestement venue. Comment comprendre qu’on a investi des millions dans le vote électronique… mais qu’on n’a jamais daigné ouvrir un canal électronique pour les signatures d’initiatives ou de référendums, alors que cela pose bien moins de problèmes, le degré de sécurisation à reproduire étant celui non pas du vote secret à l’urne, mais de la récolte ordinaire de signatures sur listes dans la rue.

Pierre Vanek