Le député EAG a posé le mois dernier une question urgente au gouvernement genevois intitulée : Laisser-faire et opacité sans rivage pour des corrupteurs en puissance ou transparence effective et plafonnement des financements politiques : le Conseil d’État ne doit-il pas maintenant choisir ?

La question évoquait l’avis du tribunal qui a acquitté récemment Pierre Maudet… en affirmant notamment dans son jugement que les contributions de la compagnie Manotel à la campagne électoral dudit PM ne posaient pas de problème en droit… eu égard au « Laissez-faire model » prévalant dans ce pays en la matière.

Le député EAG demandait, en gros, au Conseil d’État, si celui-ci entendait réagir et boucher ce trou manifeste dans nos dispositions contre la corruption et concernant la transparence des financements politiques… que toute entreprise ou donateur privé peut désormais contourner facilement avec l’aval du Tribunal.

Le Conseil d’État a répondu à Pierre Vanek qu’il ne …répondrait pas à sa question urgente au motif incongru que: La QUE 1682 s’apparente à une demande de prise de position politique du Conseil d’Étatsur la question du financement de la vie politique. Elle ne constitue ainsi pas une demande de renseignement sur un événement ou un objet d’actualité, au sens de l’article 163, alinéas 1 et 3, de la loi portant règlement du Grand Conseil de la République et canton de Genève, du 13 septembre 1985 (LRGC; rs/GE B 1 01)

Ainsi un député pose une question (manifestement en lien avec une actualité politique brûlante), question qui sollicite en effet du Conseil d’État une « prise de position politique » et celui-ci ne répond pas… au motif que la politique que mène ou qu’entend mener ou non le Conseil d’État n’aurait rien à voir avec une quelconque actualité ?

Vous avez dit bizarre ? Dites plutôt scandaleux… ce gouvernement n’a pas d’opinion ou n’a pas le courage de l’exprimer sur un sujet aussi brûlant que la corruption et la transparence des financements politiques, un sujet concernant lequel il est encore temps, mais de justesse, de faire le ménage avant les élections cantonales dans un an. Lamentable !

Pierre Vanek