Plusieurs élu·e·s et militant·e·s du HDP, arrêtés abusivement par le régime toujours plus autoritaire et répressif d’Erdogan, seront jugé·e·s ce lundi 26 avril 2021 à Ankara. Répondant à un appel à la solidarité internationale lancé par le HDP européen, Ensemble à Gauche et plusieurs organisations genevoises appellent à un rassemblement ce

lundi 26 avril 2021 à 12h
à Plainpalais (arrêt du tram 15).

Venez nombreuses et nombreux, dans le respect des normes sanitaires en vigueur. Vous retrouverez ci-dessous un appel en faveur de la libération des élu-e-s du HDP lancé par plusieurs élu-e-s et militant-e-s européens.


#FreeHDP    #SolidarityWithHDP    #DefendKobani

Solidarité avec le HDP !

De nombreux·ses parlementaires, député·e·s et élu·e·s locaux du HDP font face à une violence politique accrue : tabassages, fouilles corporelles, enfermement pour de nombreuses années… Le même prétexte est toujours invoqué : ils·elles ont participé à une manifestation de soutien à la ville de Kobané, au Kurdistan syrien, en 2014, alors que Kobané était alors assiégée par les djihadistes de l’État Islamique. Ils·elles sont accusé·e·s de « tentative de coup d’État moyennant les réseaux sociaux ». Depuis 2014, la répression contre le HDP est continue. Les dirigeant·e·s du parti sont emprisonné·e·s et les maires et co-maires du Sud-Est de la Turquie destitué·e·s et remplacé·e·s par des administrateurs de l’AKP au mépris du choix démocratique des populations locales.

Cette nouvelle offensive s’inscrit dans un climat politique de montée de l’autoritarisme, qui en Turquie n’a cessé de s’accélérer depuis la tentative manquée de coup d’État d’une fraction de l’armée en juillet 2016. Les violences à la fois étatiques et extra-étatiques se sont multipliées ces dernières années contre toute forme d’opposition, en particulier contre les organisations kurdes, tandis que plus de 150’000 fonctionnaires ont été suspendus ou radiés de leurs fonctions. Dernièrement, ce sont également les étudiant·e·s et enseignant·e·s de l’Université de Boğaziçi, mais également d’autres établissements, ainsi que les mouvements féministes et les communautés LGBT qui ont subi les foudres du régime turc parce qu’ils manifestaient contre la nomination par le président Erdogan d’un de ses proches comme recteur de l’Université.

Toutes ces violations des droits humains en Turquie s’inscrivent dans une longue série d’offensives répressives contre le HDP et le mouvement national kurde, mais aussi contre l’ensemble des institutions et acteurs·trices qui luttent contre l’autoritarisme du gouvernement d’Erdogan.

Nous exprimons notre indignation face à la répression qui frappe le HDP.

Le HDP est un parti légal et représentatif, qui a obtenu plus 11% des suffrages lors des dernières élections nationales. Nous condamnons fermement ces arrestations et demandons la libération immédiate des personnes concernées.

Nous en appelons à la solidarité internationale.

Nous ne pouvons, ni ne voulons plus nous taire.

Nous ne vous oublions pas !