Les femmes sont en colère, comme l’a démontré la grève féministe du 14 juin dernier. Des mesures concrètes doivent être prises contre les inégalités femmes/hommes. EàG soutient l’ensemble des revendications du Manifeste de la Grève des femmes* / Grève féministe.
EN FINIR AVEC LES INÉGALITÉS
Les femmes* sont plus exposées à la précarité, au chômage et à la pauvreté. Les inégalités de genre se creusent au long de leur parcours : emplois moins payés, temps partiels imposés, compétences non reconnues, dévalorisation des emplois dits « féminins », rentes plus faibles. 20 % des bénéficiaires de l’aide sociale sont des familles dont la mère assume seule la responsabilité. L’égalité salariale n’est pas acquise : exigeons des contrôles efficaces et des sanctions pour les entreprises qui ne l’appliquent pas ! Le Conseil fédéral veut à nouveau de relever l’âge de la retraite des femmes* avec AVS21 : il faut dire non !
PRENDRE EN COMPTE LE TRAVAIL DOMESTIQUE ET DE SOIN
Le travail domestique et de soin non rémunéré est indispensable au capitalisme, puisque l’emploi salarié vise avant tout d’autres tâches. Invisibilisé et dévalorisé, il représente 374 milliards de francs par an (OFS) ! Ce travail « gratuit » fait (ou porté) principalement par les femmes* doit à la fois être partagé avec les hommes, grâce à une réduction massive du temps de travail, mais aussi pris en charge plus largement par les services publics (crèches, etc.).
COMBATTRE LES PROBLÈMES DE SANTÉ AU TRAVAIL
Les métiers exercés majoritairement par des femmes* (vente, économie domestique, soins infi rmiers, petite enfance, etc.) sont parmi les plus mal payés. Les conditions de travail y sont éprouvantes et les horaires hyper- flexibles, suscitant des pathologies spécifiques. Les politiques de santé et les assurances sociales doivent mieux les prendre en compte.
STOP AUX VIOLENCES
1 femme sur 5 a été victime de violence domestique ou sexuelle au cours de sa vie. Et la Suisse compte également un taux de féminicides particulièrement élevé par rapport aux pays voisins. Toutes les formes de violences sexistes (physiques, psychologiques ou symboliques) doivent être combattues. Des mesures de prévention et de lutte sont indispensables. La répression carcérale ne résout rien. Il faut créer un observatoire fédéral des violences et établir un plan à long terme, basé sur la formation et l’accueil des victimes.
REMBOURSER LES FRAIS DE SANTÉ SEXUELLE ET REPRODUCTIVE
Ce sont surtout les femmes* qui portent la charge financière et mentale liée aux protections hygiéniques, aux moyens contraceptifs, aux consultations gynécologiques, à la grossesse ou à l’avortement. Ces frais doivent être intégralement remboursés.
LUTTER CONTRE LES STÉRÉOTYPES DE GENRE
Les inégalités et la formation des stéréotypes commencent dès le plus jeune âge : c’est pourquoi il faut mettre en place des cours d’éducation et de sensibilisation aux questions de genre ainsi que des formations pour les enseignant·e·s par des personnes spécialisées, tout au long de la scolarité obligatoire et post-obligatoire.
INSTAURER UN VÉRITABLE CONGÉ PARENTAL
La naissance ou l’adoption concerne les deux parents : ils doivent pouvoir être présent·e·s durant les premiers mois. Un congé parental d’un an à diviser de manière égale entre les deux parents permettrait une meilleure répartition des tâches et un investissement partagé.
Nos propositions
✔ Meilleure prise en compte des parcours de vie féminins par le sytème d’assurances sociales
✔ Inégalités salariales : renforçons les contrôles et sanctions
✔ Statistiques et études sur la santé au travail des métiers dits « féminins »
✔ Remboursement des protections hygiéniques, de la contraception et des frais liés à la grossesse et à l’IVG
✔ Création d’un observatoire et d’un plan de lutte contre les violences faites aux femmes ainsi qu’un soutien accru aux associations actives sur le terrain de l’aide aux victimes
✔ Formation contre les stéréotypes de genre à l’école obligatoire
✔ Mise en place d’un congé parental de 12 mois, réparti également entre les parents