Quelques député·e·s UDC défendaient la motion 2788 appelant à renoncer à l’exigence du pass COVID pour accéder aux bâtiments universitaires. Ils-elles proposaient de la remplacer par des tests salivaires gratuits et une véritable offre de vaccination sur place. D’entrée de jeu, ses auteur-e-s abandonnaient toutefois une partie de leurs invites, suscitant une confusion générale sur le sens de leurs propositions. Ils-elles avaient pourtant raison sur un point : il n’est pas possible de vérifier que chaque étudiant·e dispose bien du pass COVID lorsqu’il-elle pénètre dans les bâtiments de l’UNIGE.

Des contrôles aléatoires seront certes effectués. Mais alors, la même exigence pourrait s’imposer demain aux salarié·e·s de l’État ou du secteur privé, aux usager·e·s des transports publics, etc. En bref : les mêmes autorités qui pontifient sur la liberté individuelle et se refusent à présenter la vaccination comme une obligation citoyenne, n’hésitent pas à exclure, non seulement des loisirs collectifs, mais des bâtiments universitaires, et demain peut-être des lieux de travail et des transports publics, celles et ceux qui s’obstinent à s’y soustraire.

En fin de compte, cette motion, amputée de ses deux premières invites par ses auteur·e·s, ne proposait plus que le renforcement du dépistage et de la vaccination au sein des hautes écoles. Nous avons évidemment soutenu cette proposition de bon sens, certes tout à fait symbolique, qui a été pourtant été rejetée par 54 NON contre 22 OUI, les député·e·s socialistes et verts s’y opposant en majorité. Comprenne qui pourra…

Jean Batou