Le Grand Conseil a refusé le projet de loi qui remettait en cause la construction d’une gare souterraine à Cornavin. Ensemble à Gauche, bien accompagné, a contré avec succès la tentative des députés qui voulaient tout remettre en question.

Un petit rappel : Ensemble à Gauche s’est fortement impliqué avec les habitants des Grottes unis dans le : « Collectif 500 » pour construire une gare souterraine en lieu et place de l’extension des voies qui devait se réaliser du côté du quartier des Grottes et qui aurait entraîné la destruction des immeubles sis en bordure de la gare de Cornavin, une démarche largement validée par le peuple.

L’harmonisation de l’horaire cadencé, l’un des objectifs principaux du Programme de développement stratégique de l’infrastructure ferroviaire, le PRODES, introduit des cadences d’un quart d’heure sur l’ensemble du réseau des CFF et toute modification était donc de nature à porter préjudice à la mise en place des nouveaux horaires harmonisés pour la Suisse entière. Avec le projet de boucle, le système aurait été totalement déséquilibré puisque la moitié des trains l’auraient utilisé ajoutant ainsi entre 7 et 10 minutes pour accomplir un aller-retour pour Lausanne. Il était donc tout à fait clair qu’avec la mise en place d’une boucle l’horaire actuel ne pouvait être maintenu.

D’autre part et malgré les propos de M. Weibel, le coût des saute-moutons a été  totalement sous-évalué. Il est donc faux de prétendre que le projet Weibel aurait diminué sensiblement les coûts de l’infrastructure. Le tunnel du Furet, à titre d’exemple, exigeait des remises à niveau et un creusement des voies de nature à engendrer des travaux importants et donc fort coûteux. Il était, d’autre part, totalement exclu de renoncer à la subvention de la Confédération d’un milliard et à l’extension de la gare ferroviaire de la gare de Cornavin votée par les Chambres fédérales. Il n’y avait pas de projet de substitution et le refus de la gare souterraine aurait consisté à remettre tous les compteurs à zéro, reportant ainsi le projet aux calendes grecques.

Autant d’arguments qui nous ont conduits avec une majorité du Grand Conseil à refuser résolument d’entrer en matière pour un projet de loi qui aurait porté un coup de grâce au projet de gare souterraine.

                                                    

Christian Zaugg