Ensemble à gauche déposait hier soir au Conseil Municipal deux motions pour appliquer le principe d’égalité entre femmes et hommes en matière d’allocation des ressources des politiques publiques et pour garantir un accès égalitaire à la Ville.

La première motion (en lien ici) concerne le budget et vise à renforcer la politique d’égalité de la Ville de Genève de façon transversale dans l’ensemble des départements en adoptant le principe de gender budgeting qui consiste à lire le budget sous l’angle du genre, pour permettre de pallier aux inégalités. D’autre part, EàG veut intégrer la question de l’égalité d’accès à la Ville, aux prestations et aux subventions pour les femmes au rang des indicateurs.

La second objet (en lien ici) traite de la question des inégalités d’accès à la Ville liées au genre. EàG veut un urbanisme pensé de manière égalitaire et propose pour ce faire plusieurs outils : la constitution de jurys paritaires (femmes/hommes) lors de tout concours d’aménagement de notre territoire; un recensement des points d’évitement (parking, zones mal éclairées, …) pour les femmes; ou encore, pour les projets d’urbanisme, de consulter les expertes et associations en la matière (Bureau de la Promotion de l’Égalité, le 2e Observatoire, Viol-Secours, etc.).

Des projets qui s’inscrivent dans un combat global contre le patriarcat
En ce 8 mars, le groupe EàG municipal tient à rappeler qu’une action féministe conséquente doit défendre un salaire minimum – qui bénéficierait tout particulièrement aux femmes – et exiger l’égalité salariale (donc des sanctions aux employeurs qui ne l’appliquent pas). Elle doit revendiquer des services publics de qualité permettant une redistribution des richesses et des prestations à la population (éducation, santé, crèches, etc.).

Il convient plus que jamais de s’attaquer à la fois au patriarcat et aux politiques d’austérité, dont les femmes paient toujours le prix fort ! Le combat pour une meilleure représentation des femmes dans les institutions et l’espace public est essentiel et il doit s’articuler à une bataille contre le sexisme dans sa totalité et sous toutes ses formes.