EàG a soutenu deux résolutions : l’une des verts, adressée aux autorités fédérales, l’autre du PS, à l’attention des autorités genevoises, pour que la vie culturelle soit considérée comme une activité indispensable et traitée comme telle. Cela n’implique pas bien sûr de renoncer aux mesures de préventions sanitaires nécessaires, mais de tout mettre en œuvre pour que les artistes et créateurs·trices cessent d’être les premières victimes de la suppression des activités jugées « non essentielles ».

Comme de juste, les partis de l’Entente bourgeoise ont soutenu ces textes en arguant qu’il s’agissait d’un bon signal pour la reprise des activités économiques rentables. De leur côté les verts et le PS ont insisté à juste titre sur la défense des professions menacées de la scène et du spectacle, mais aussi sur les besoins du public. En ce qui nous concerne, nous avons aussi braqué le projecteur sur les dizaines de milliers de créateurs·trices amateurs, privés le plus souvent de la possibilité même de se retrouver pour travailler ensemble.

C’est que la culture n’est pas une sphère séparée de la société et de sa vie quotidienne, située dans un petit nuage planant au-dessus d’elle. Elle joue un rôle essentiel au cœur d’une multitude d’interactions humaines, dont la plupart sont « gratuites », échappent au marché et n’ont aucun caractère institutionnel. En somme, elles nous sont aussi indispensables que l’environnement naturel et l’air que nous respirons.