Jeudi 19 mai 2022, le personnel de l’Etat et du secteur subventionné s’est rassemblé devant le Grand Conseil pour réclamer – entre autres revendications – une indexation immédiate des salaires. Cette exigence, au vu de l’augmentation du coût de la vie (pandémie, crise ukrainienne, …) est une évidence qu’Ensemble à Gauche soutient.

Le Conseil d’Etat avait cru bon décider à l’aveugle dans son plan financier quadriennal (PFQ 2021-2024) que les traitements du personnel ne seraient pas indexés durant 4 ans, comme s’il pouvait prévoir que l’indice des prix genevois à la consommation n’allait pas évoluer durant ce laps de temps. Mais il s’est lourdement trompé.

Il faut aussi savoir que les salaires des fonctionnaires n’ont pas varié d’un centime depuis 2010, comme si le renchérissement était inexistant. L’employeur est donc invité à revoir sérieusement son PFQ 2022-2025 et à adapter en conséquence au coût de la vie les traitements, comme le prévoit la loi.

Au 1er janvier 2022, une indexation de 0,9% aurait dû être octroyée à l’ensemble des employé.es selon le calcul légal (différence entre l’indice des prix d’octobre 2020 et celui d’octobre 2021) mais le Conseil d’Etat a fait la sourde oreille. Aujourd’hui, les prévisions annoncent une augmentation au minimum de 2% du coût de la vie.

12 ans sans aucune indexation, ce n’est pas admissible ! Deux législatures que l’employeur louvoie… pensait-il arriver à la faire oublier ?

Avec le résultat mirifique des comptes 2021 de l’Etat (bénéfice de 49 millions alors qu’un déficit de 847 millions était prévu…), l’indexation est incontournable, comme le versement de l’augmentation annuelle 2023, qui doit être incluse dans le projet de budget 2023 – à noter que l’annuité correspond peu ou prou au montant du bénéfice des comptes 2021…

Alors, foin d’excuses bidons et que l’employeur, au lieu de se préoccuper, non sans cynisme, d’augmenter les salaires des conseillères et conseillers d’Etat, fasse montre d’un peu de respect pour le personnel, qui le mérite amplement !

Olivier Baud