Les victimes de harcèlement sexuel ne devraient pas pouvoir bénéficier de l’allègement du fardeau de la preuve. Lors de la session d’hiver 2020, le Conseil national a refusé par 91 voix contre 86 et 9 abstentions une initiative du canton de Genève en ce sens, déposée par Ensemble à Gauche au Grand Conseil genevois en 2017. Le texte, intitulée « Pour faciliter la lutte contre le harcèlement sexuel », demande que l’allègement du fardeau de la preuve s’applique également au harcèlement sexuel. La lutte continue!

Les violences sexuelles et le sexisme sont symptomatiques d’un système de domination très largement installé qui structure notre société, et que des outils législatifs pertinents et efficaces doivent être mis en place afin de protéger les personnes qui en sont victimes. Ces outils législatifs contribuent à transformer l’égalité de droit, reconnue dans les lois fédérales et cantonales, en une égalité de fait, qui tarde à se transcrire dans la réalité

Une courte majorité des député-e-s de droite ne l’a pas entendu de cette oreille, prétextant que cette modification législative n’améliorerait pas de manière directe la situation de la personne victime de harcèlement sexuel et serait en outre source d’une insécurité accrue pour l’employeur (sic !).

Le harcèlement sexuel au travail est un problème. De trop nombreuses femmes ont été harcelées sexuellement dans leur vie professionnelle. Il est aujourd’hui très difficile de dénoncer ces cas, notamment à cause du fardeau de la preuve qui est souvent impossible à administrer. Ensemble à Gauche poursuit la lutte visant à renforcer la position de la victime !