Souvenez-vous de la votation concernant le projet du Pré-du-Stand, refusé par les électeurs·trices suite au référendum que nous avons soutenu. Le NON à ce projet douteux s’est traduit par l’effondrement d’un alignement de dominos comme les autorités savent si bien les aguiller. De nombreux projets étaient imaginés, notamment la disparition du Cycle d’Orientation du Renard, très vétuste, au profit d’un nouveau Cycle à construire sur les terrains d’entraînement du Football club servettien à Balexert, avec le déplacement de cette infrastructure sportive-là au Pré-du-Stand où devait prendre place également un projet immobilier colossal.

Aujourd’hui, ces mêmes autorités, défaites en votation populaire tentent de sauver comme elles peuvent ce qui peut l’être, à savoir la construction d’un Cycle d’Orientation sur le site de Balexert, une école devisée à plus de 90 millions, avec en outre la rénovation du Cycle d’Orientation du Renard qui est maintenant prévue. Pour pouvoir mener ce plan à bien, le Conseil d’État a imaginé de déplacer les installations du FC Servette vers le parc des Evaux.

Au Grand Conseil, lors de la dernière session, on a vu que la droite ne l’entendait pas de cette oreille et voulait absolument revenir sur le terrain du Pré-du-Stand en dénigrant la possibilité de cette installation dans le Parc des Evaux comme solution provisoire. Faisant feu de tout bois, la droite a même menacé d’un improbable référendum contre la construction du nouveau Cycle d’Orientation prévu.

Rien n’y a fait, une majorité à laquelle notre groupe a participé a réussi à imposer la construction nécessaire de ce Cycle à Balexert, même si nous avons exprimé nos critiques quant à une politique scolaire problématique qui mise sur des établissements scolaires de taille trop importante et concentrant trop d’élèves…

Ce projet a été voté sous condition de la réalisation de deux terrains de sport aux Evaux et d’un troisième immédiatement après, avec un bâtiment d’appui pour les jeunes footballeurs.

Dans la foulée de cette décision du parlement, il appartiendra donc au Conseil d’État de réaliser ces infrastructures sportives comme il s’y est engagé, avec à notre avis de sérieux risques d’oppositions multiples. Notamment de tous les petits propriétaires de villas aux alentours du parc qui souffriront peut-être de voir débarquer sur les routes d’accès quelque 200 jeunes tous les jours…

Rémy Pagani