Ensemble à Gauche condamne vivement le lancement d’un référendum par l’UDC et le MCG contre 15 millions d’aides d’urgence pour les plus précaires du canton. En accentuant les souffrances des plus faibles, ces deux partis, ainsi que le PLR qui a également rejeté cette loi et la clause d’urgence à son sujet au Parlement, montrent leur vrai visage, celui des ennemis jurés des personnes précarisées et des étrangers-ères!

Alors que des milliards ont été libérés sans délai en faveur de l’économie, il est regrettable d’avoir dû attendre la troisième session du Grand Conseil post-confinement pour qu’un projet de loi permettant d’aider les travailleurs.euses précaires soit enfin voté… Aujourd’hui, il n’y a pas de mots pour qualifier le référendum d’opposition à ce projet que l’UDC et le MCG ont lancé sous le faux prétexte de s’attaquer au travail au noir… Personne ne se laissera berner par les intentions de deux partis qui refusent systématiquement les améliorations légales visant à mieux protéger les travailleur.euse.s ou augmenter le contrôle des employeurs.euses qui ne respectent pas la réglementation sur le travail…

UDC et MCG réduisent la loi contre laquelle ils lancent ce référendum à un dispositif d’aide pour les travailleurs sans statut légal, alors que ces personnes ne représenteraient que 30% des bénéficiaires de cette aide. En effet, si celle-ci intègre légitimement cette catégorie de population, elle concerne tout autant des personnes travaillant sur appel, des étudiant.e.s, des employé.e.s du secteur de l’économie domestique, des intermittent.e.s du spectacle, des travailleur.euse.s du sexe, etc. Autant de de catégories de travailleur.euse.s pauvres qui ne peuvent accéder aux mesures de sécurité sociale existantes et que le MCG et l’UDC veulent aussi priver d’un secours qui leur est absolument nécessaire.

Genève semblait enfin ouvrir les yeux sur la situation de détresse de centaines de personnes réduites à faire la queue dans des files d’attente interminables aux Vernets, afin de bénéficier d’une aide alimentaire. Un réveil tardif mais néanmoins bienvenu, même si pendant ce temps l’Etat multipliait les aides aux entreprises et aux indépendant.e.s, voire même aux cadres d’entreprises.. Pour rappel, ces aides sont limitées à 4 000 francs, durant au maximum deux mois. La somme allouée devrait atteindre tout au plus 15 millions, soit guère plus que l’aide votée par les député.e.s en complément d’indemnisation pour les seuls cadres d’entreprises.

En s’unissant, le MCG et l’UDC montrent leur vrai visage, celui d’une politique inhumaine prête à laisser des milliers de personnes et de familles dans la misère. Cette attaque inqualifiable condamne les quelque 4 000 personnes concernées à une précarité à long terme puisqu’en cas de succès de ce référendum, il faudra des mois avant de pouvoir espérer une « aide d’urgence ».

Ensemble à Gauche condamne fermement ce référendum conduisant à encore plus de misère ces travailleurs.euses de l’ombre qui contribuent à la prospérité de notre canton. Ensemble à Gauche luttera contre ce référendum ainsi que contre toutes les politiques d’austérité que la droite lancera en réponse à l’approfondissement de la crise sociale et économique que cause la crise sanitaire. Nous appelons la population genevoise à militer contre le succès de ce référendum inhumain. S’il devait aboutir, nous mettrons toutes nos force dans une bataille qui lui réservera la plus cuisante des défaites !

Cette lutte prendra aussi forme lors des votations du 27 septembre, en soutenant l’initiative pour un salaire minimum (qui vise à garantir un salaire décent pour les travailleuses·eurs en première ligne), l’initiative « zéro pertes » contre les pertes fiscales et en s’opposant à l’initiative dite de limitation de l’UDC (qui tente d’empêcher la libre circulation des personnes).