Les auditions des services des eaux, des associations de pêcheurs et citoyennes faites en commission de l’environnement au sujet des motions 2678 et 2682 étaient unanimes et très claires, le constat est accablant : la rivière Aire, comme d’ailleurs la plupart des rivières genevoises, est actuellement en soins palliatifs alors qu’elle a besoin de mesures concrètes et salutaires pour la faire revivre.

Le manque d’eau chronique dû notamment aux excès de pompages agricoles, les « accidents » de pollutions réguliers (en moyenne une fois par mois), provenant de chantiers, d’industries ou d’individus, l’eau de pluie urbaine qui lave les routes et finit sa course dans la rivière en lui offrant tous les résidus nocifs accumulés en zone urbaine, et l’urbanisation croissante en périphérie sont les facteurs principaux de la destruction de la vie dans les rivières genevoises et dans l’Aire en particulier. Des travaux de renaturation ont été faits mais cela ne remplit pas la rivière dont le débit reste trop bas pour la régénérer et lui permettre de vivre.

Face à cela nous avons défendu les deux motions se complétant. La droite n’a soutenu que la première provenant du PDC et s’est opposée, au nom du réalisme, à celle des Verts qui la complétait avec des mesures concrètes pour en garantir le débit ainsi qu’un plan de gestion des eaux usées tenant compte de l’urbanisation.

Il est consternant d’assister à l’irresponsabilité de la droite dans la situation critique qui est celle de la planète et donc de notre canton en ce qui concerne la biodiversité et le climat. Nos rivières sont mourantes et la droite repousse systématiquement les mesures concrètes contre la pollution et la destruction de l’environnement : c’est un exemple de plus que la droite est gravement irréaliste et irresponsable en refusant l’urgence climatique et environnementale !

Nous avons donc défendu ces deux motions en expliquant la nécessité de mesures concrètes et urgentes, il faut sauver les rivières genevoises : sauvons l’Aire ! Les deux motions ont été acceptées la deuxième étant passée à une voix prêt! Ouf !

Françoise Nyffeler