Après le retrait des troupes étasuniennes et l’effondrement du gouvernement afghan, les talibans ont aisément pris le contrôle de l’Afghanistan. La rapidité et la facilité de cette prise de pouvoir démontrent, si besoin était, l’échec complet de l’occupation occidentale de ces vingt dernières années. Mais au-delà du bilan de l’opération militaire US, ces événements ont plongé le pays dans une situation tragique.

Plusieurs centaines de milliers d’Afghan.ne.s sont directement menacés par le régime taliban et les femmes et les filles sont particulièrement en danger. Face aux violences, aux traques, aux assassinats et aux tortures qui vont s’abattre sur ces millions d’Afghan.ne.s, le besoin de protection est urgent et fondamental. Malheureusement, les pays européens ainsi que la Suisse réagissent en stigmatisant ces personnes que quête de protection et en fermant les frontières.

Concrètement, la Suisse refuse d’accueillir des personnes en danger sur son territoire. Pire, le secrétariat d’état aux migrations (SEM) refuse d’assouplir les règles du regroupement familial, des visas et souhaite reprendre les expulsions dès que possible. En résumé, le gouvernement suisse investit son énergie pour empêcher les Afghan.ne.s de venir sur notre territoire au lieu de leur venir en aide. Nous devons nous mobiliser pour changer cela et forcer le Conseil Fédéral à accueillir des milliers d’Afghan.ne.s en danger.

Un premier pas dans cette direction a été réalisé lors de la session du Grand Conseil qui a accepté une résolution à l’attention du parlement fédéral. Cette résolution exige de la part de la Suisse une action concrète pour protéger les personnes menacées notamment en accueillant un contingent d’Afghan.ne.s en Suisse, en facilitant le regroupement familial et la délivrance de visas humanitaires et en stoppant les expulsions vers l’Afghanistan. Un petit signe qui devrait encourager les forces progressistes à se mobiliser. Disons le haut et fort : les afghan.ne.s sont les bienvenus.